


À PROPOS
Conscient, très jeune, que l'Être Humain avait la possibilité d'utiliser et modeler son cerveau comme on sculpte ses muscles, j'en compris rapidement l'intérêt et me mis à façonner mon harmonie, mon bien-être.
En-dehors de porter le nom de mes Aïeux et le fardeau de mes années, je vis à Grasse, enivré par ses parfums et par cette envie d’écrire, quand le vent souffle bien, puis d’esquisser, selon sa direction et son gré, des citations, des pensées quelque peu philosophiques, des poèmes & chansons, très souvent chamarrés d’humour, ainsi que des livres de réflexion & des romans.
Il est des éveils qui ne se produisent pas dans le tumulte du monde, mais dans le silence d’une intuition. Très jeune, j’ai pressenti que la vie intérieure n’était pas un don figé, mais une œuvre en devenir. L’homme, me semblait-il, porte en lui une force de transformation aussi réelle que celle qui sculpte ses muscles ou fortifie son souffle.
Cette certitude intime, d’abord confuse, a guidé mes pas. Elle m’a conduit à comprendre que la conscience n’est pas un simple témoin, mais un outil, un artisan, un feu. C’est elle qui peut, si l’on apprend à la manier, ordonner le chaos des pensées, réconcilier l’esprit et le cœur, et ouvrir à cette paix qui ne dépend d’aucune circonstance.
Avec le temps, j’ai compris que ce travail intérieur n’avait ni commencement ni fin : il s’inscrit dans le rythme même de l’existence. Chaque jour, la vie nous tend un miroir, et chaque regard que nous y portons peut devenir un acte de connaissance.
Apprendre à se façonner soi-même, ce n’est pas chercher à se corriger selon un idéal, mais à s’ajuster à ce que la vie révèle en nous de plus vrai, de plus vivant. C’est une ascèse sans rigidité, un art sans prétention : celui d’habiter pleinement son être.
Et peut-être est-ce là, au fond, le sens le plus noble de la liberté — non pas faire tout ce que l’on veut, mais devenir capable de vouloir ce que l’on est.
Ce n’est pas tout à fait l’envie d’écrire qui m’anime, mais plutôt celle de partager.
Partager une expérience modeste, certes, mais profondément vécue. Partager un combat intérieur — celui que l’on mène contre ses propres démons, ces ombres qui s’attardent après les épreuves, après la perte d’un amour, ou celle, plus déchirante encore, d’un être cher.
Au cœur de cette lutte, j’ai découvert en moi — en nous — des forces insoupçonnées, des secrets enfouis capables de ranimer l’espérance et de réconcilier l’âme avec la vie. Il m’a suffi d’apprendre à voir autrement, à penser autrement… et cette nouvelle façon de regarder le monde a tout changé.
Depuis, je vis avec la conviction tranquille que le bonheur n’est pas un hasard, mais un art. Je suis devenu, malgré les vents contraires, un optimiste obstiné. Et ce bien-être persistant, je ne peux m’empêcher de le partager — non par vanité, mais par élan, par gratitude, par désir d’aider celui qui souffre en silence, enfermé dans sa propre cage mentale, sans en deviner la clé.
Je ne prétends pas détenir la solution universelle, celle qui s’adapterait à chacun. Mais je sais que les chemins de la paix intérieure existent, et que l’on peut les emprunter, pas à pas, par le travail patient sur soi, par la lucidité et la bienveillance. C’est cela que je veux transmettre : la certitude que l’esprit, lorsqu’il s’ouvre, peut franchir toutes les portes — même celles que l’on croyait à jamais closes.
Je n’écris pas…
Je n’écris pas pour celles et ceux qui ont renoncé au bonheur,
ni pour ceux qui se sont convaincus que rien, ni personne — pas même eux-mêmes — ne pourrait les délivrer de leur mal-être.
Je n’écris pas pour celles et ceux qui croient leur esprit figé, immuable, prisonnier d’une fatalité intérieure,
ni pour ceux que les mots philosophie, psychologie ou développement personnel font soupirer d’ennui, comme si penser sa vie était déjà trop.
Je n’écris pas pour celles et ceux qui ne feront jamais un pas vers eux-mêmes,
qui préfèrent l’inertie au mouvement, la résignation à la lumière.
Mais j’écris pour tous les autres.
Pour celles et ceux qui, ne serait-ce qu’un instant, croient encore possible de changer.
Pour celles et ceux qui pressentent, au fond du désespoir, qu’une autre voie existe.
Pour vous, surtout — vous qui lisez ces mots, peut-être sans y croire encore, mais déjà prêts à vous éveiller.
